Dans une mesure ferme visant à défendre la dignité humaine et mettre fin à une pratique jugée dégradante, le Ministère Provincial de la Santé Publique, Hygiène et Prévention de la Ville-Province de Kinshasa a interdit l’exposition des personnes malades dans les espaces publics à des fins pécuniaires.
Depuis plusieurs semaines, des cas d’exposition de malades dans des carrefours, ronds-points et autres lieux fréquentés de la capitale ont été signalés. Une situation qui suscite l’indignation auprès des défenseurs des droits humains, en particulier au regard de l’article 16 de la Constitution de la République Démocratique du Congo, garantissant le respect de la dignité humaine.
Dans une note circulaire officielle, le Médecin Chef de Division, Dr. GONGO ABAKO Patricien, a rappelé que ces actes contreviennent non seulement aux principes éthiques et sanitaires, mais également aux lois en vigueur. Le communiqué cite notamment l’article 194 de la loi n°09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant, ainsi que l’article 1 du décret du Roi Souverain du 23 mai 1896 relatif au vagabondage et à la mendicité.
Toute personne surprise en train de contrevenir à cette mesure s’expose aux sanctions prévues par la législation congolaise. Les malades concernés devront être orientés vers les différentes zones de santé reconnues pour recevoir une assistance appropriée.
Le ministère exhorte les autorités de maintien de l’ordre à assurer la stricte application de cette interdiction sur l’ensemble du territoire de la ville-province.
Selon certains observateurs, cette pratique s’est développée sur fond de pauvreté et d’absence de structures adéquates. Des efforts intersectoriels sont attendus pour traiter les causes profondes du phénomène tout en préservant les droits des personnes vulnérables.
Rédaction
