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Le cacao congolais face au défi européen : une course contre la déforestation

À l’approche de l’échéance européenne interdisant l’importation de produits agricoles liés à la déforestation, l’Office National des Produits Agricoles du Congo (ONAPAC) renforce sa campagne d’information à l’attention des exportateurs et transitaires de cacao et café dans la région de Beni.


Ce lundi, le secteur ONAPAC/Beni a organisé une séance de travail visant à sensibiliser les acteurs locaux aux nouvelles exigences qui entreront en vigueur dès le 31 décembre 2025. L’Union européenne imposera que chaque produit exporté soit entièrement traçable et issu de terres non déboisées après cette date.

Joël Martin, expert européen en traçabilité délégué par la Direction Générale de l’ONAPAC, a souligné que la géolocalisation des champs représente une preuve essentielle de conformité.

« Le cacao congolais devra désormais être accompagné de preuves claires de non-déforestation pour accéder au marché européen », a-t-il déclaré.

Ce nouveau règlement européen vise à freiner la déforestation mondiale en exigeant des importateurs qu’ils s’approvisionnent uniquement auprès de chaînes durables. Les participants ont exprimé leur adhésion à la démarche, estimant qu’elle protège la visibilité du cacao et du café congolais sur le marché international. Pour Esaïe Kasereka Katasi,

« la traçabilité est non seulement une contrainte, mais aussi une chance de valoriser notre production ».

L’ONAPAC invite désormais les coopératives et entreprises à mettre en œuvre des systèmes de collecte de données géolocalisées et à instaurer des mécanismes internes de contrôle pour répondre aux audits européens. Les producteurs sont également appelés à garantir que leurs cultures ne proviennent pas de terres déboisées postérieurement à la date limite fixée.

Le secteur ONAPAC/Beni a salué les efforts de la Direction Générale pour mobiliser les ressources nécessaires à la conformité internationale des produits agricoles de la RDC. Les autorités espèrent que cette dynamique stimulera la compétitivité du cacao et du café congolais à l’export.

Justin Mupanya

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