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Bunia : nouvelle attaque armée à l’Espace Benitha, un mort et plusieurs blessés

Une nouvelle attaque armée a frappé la ville de Bunia ce lundi 4 août en début de soirée, semant une fois de plus l’effroi parmi les habitants. Le drame s’est produit vers 19h15 à l’Espace Benitha, situé sur le boulevard de la Libération, quartier Lumumba, commune de Mbunia, non loin de l’Espace Toulouse et en face du terrain EPO Ville.


Selon un bilan provisoire communiqué par la Police Nationale Congolaise (PNC), l’attaque a fait six victimes au total : un décès, une personne dans un état critique et quatre blessés légers. La personne décédée a été évacuée à la morgue Balidja CEM, tandis que les blessés ont été pris en charge en urgence par les équipes de la police à l’hôpital Salama. Parmi les victimes figurent une femme et cinq hommes.

La police appelle la population à la vigilance et invite toute personne témoin d’un mouvement ou d’une présence suspecte à contacter immédiatement les services de sécurité via le numéro vert +243 811 050 013.

Un climat sécuritaire de plus en plus préoccupant à Bunia

Cette attaque survient à peine une semaine après un autre acte de violence dans le quartier Yambi Yaya, où deux hommes armés à moto ont ouvert le feu sur des clients installés devant des buvettes. Ce précédent incident, survenu le mardi 29 juillet vers 19h30, avait fait deux morts et seize blessés, dont une personne gravement atteinte, ayant dû subir une amputation.

L’un des défunts était un vendeur ambulant de chaussures, décédé peu après son admission à l’hôpital. Le second corps, non encore identifié, repose à la morgue Balidja Décor. Les auteurs de cette fusillade sont toujours en cavale, et aucun élément sur leurs motivations n’a été révélé par les autorités.

Une spirale d’insécurité dans une ville éprouvée

Depuis plusieurs mois, Bunia, chef-lieu de l’Ituri, est en proie à une recrudescence des violences. Si certaines attaques sont attribuées aux groupes armés actifs dans la province, d’autres semblent relever de la criminalité urbaine, rendant le climat sécuritaire de plus en plus instable.

Les autorités locales, appuyées par la PNC et les services de renseignement, peinent à endiguer cette vague d’insécurité, malgré des appels répétés à la vigilance et à la collaboration citoyenne.

La population, quant à elle, reste sur le qui-vive, oscillant entre indignation et résignation face à l’augmentation des actes violents dans une ville jadis perçue comme un havre relatif de paix au cœur de l’Ituri troublée.


La Rédaction

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