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RDC–ONU : Jean-Pierre Lacroix consulte l’opposition congolaise sur la paix et la sécurité

En mission officielle en République démocratique du Congo (RDC), Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des opérations de paix, a entamé ce jeudi une série de consultations politiques à Kinshasa. Parmi ses interlocuteurs figuraient plusieurs leaders de l’opposition, dans un contexte marqué par des tensions politiques et une insécurité persistante à l’Est du pays.

Lors de cette rencontre tenue au siège de la MONUSCO, M. Lacroix a échangé avec des figures de l’opposition telles que Martin Fayulu (ECiDé), Jean-Marc Kabund (Alliance pour le changement), ainsi que des représentants du parti Envol et du mouvement de l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo. Les discussions ont porté sur les défis sécuritaires dans les provinces orientales, notamment en Ituri et au Nord-Kivu, ainsi que sur les enjeux liés aux prochaines élections générales prévues en décembre.

La visite de Jean-Pierre Lacroix, qui s’étend du 3 au 7 septembre, s’inscrit dans le prolongement de sa précédente mission en février-mars 2025. Elle vise à réaffirmer l’engagement de l’ONU en faveur de la paix, de la protection des civils et de la stabilité régionale dans les Grands Lacs.

Après Kinshasa, le responsable onusien se rendra à Bunia, dans la province de l’Ituri, où il rencontrera les autorités locales, les forces de sécurité, les représentants de la société civile et les communautés affectées par les violences. Une visite de la base opérationnelle de la MONUSCO à Fataki est également prévue.

Cette mission intervient alors que l’Est de la RDC reste confronté à une recrudescence des attaques armées, notamment celles perpétrées par les Forces démocratiques alliées (ADF) et la rébellion de l’AFC/M23. La récente attaque de Komanda, fin juillet, ayant coûté la vie à 43 civils, illustre la gravité de la situation.

Par ailleurs, les efforts diplomatiques internationaux, tels que l’Accord de Washington et le processus de Doha, peinent à produire des résultats concrets, laissant planer des incertitudes sur l’avenir du processus de paix.

En rencontrant les acteurs politiques et religieux congolais, Jean-Pierre Lacroix cherche à promouvoir une approche inclusive pour surmonter les blocages actuels. La MONUSCO, dont le mandat est en cours de révision, pourrait voir son rôle adapté aux nouveaux défis sécuritaires et politiques du pays.

Justin Paluku