C’est un président congolais déterminé et sans détour qui s’est exprimé ce mardi à la tribune des Nations Unies. Devant les chefs d’État et diplomates du monde entier réunis à New York, Félix-Antoine Tshisekedi a dénoncé ce qu’il qualifie de « guerre économique » menée contre la République démocratique du Congo, pointant directement le Rwanda comme acteur central de l’instabilité dans l’Est du pays.
« Ce n’est pas une guerre idéologique, ni une rébellion populaire. C’est une entreprise de prédation, méthodique et cynique », a-t-il lancé, accusant Kigali de soutenir le groupe armé M23 pour s’emparer des ressources minières congolaises. Selon lui, les accords de paix et les engagements diplomatiques n’ont pas été respectés, et les troupes rwandaises continuent d’opérer sous couvert dans les territoires congolais.
Mais au-delà des accusations, le chef de l’État congolais a introduit un concept fort : le GENOCOST. Ce terme, contraction de « génocide » et « coût économique », désigne selon lui les souffrances infligées aux populations congolaises dans le seul but d’exploiter les richesses du sous-sol. Tshisekedi a appelé les Nations Unies à reconnaître cette réalité et à soutenir les mécanismes de réparation, notamment à travers le FONAREV, le fonds national dédié aux victimes des violences sexuelles liées aux conflits.
Son intervention, ponctuée d’appels à la solidarité internationale, s’inscrit dans une stratégie diplomatique plus offensive. La RDC veut faire entendre sa voix, non plus comme victime silencieuse, mais comme nation souveraine exigeant justice et respect.
Justin Paluku