L’insécurité gagne du terrain dans la chefferie des Babila-Babombi, où les habitants vivent dans la peur croissante d’attaques nocturnes. La Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) locale, par la voix de son coordonnateur Mamboro Peresi, lance un cri d’alarme face à ce climat de violence qui s’installe.
Dans la nuit du 20 septembre, Mamboro Peresi lui-même a été pris pour cible par des bandits armés à son domicile de Lwemba. Un épisode qui illustre, selon lui, l’ampleur du problème : « Nous sommes livrés à nous-mêmes. Les forces de sécurité sont trop peu nombreuses pour contenir cette vague de criminalité. »
En une semaine, pas moins de quinze foyers ont été attaqués par des hommes non identifiés, semant la panique dans les quartiers. La NSCC pointe du doigt le déploiement des militaires dans les zones minières voisines — Misele, Mangobo et Malimba — au détriment de la sécurité des civils. Elle exhorte le commandement du bataillon 3203 à réaffecter une partie de ses troupes à Lwemba, jugée vulnérable.
Pour tenter de briser le mur de silence et favoriser une réponse collective, une conférence-débat est annoncée pour le dimanche 28 septembre à l’église CBCA de Lwemba. L’objectif : instaurer un dialogue franc entre population, autorités locales et forces de l’ordre, afin de dégager des pistes concrètes pour restaurer la sécurité.
La NSCC appelle à une mobilisation massive des citoyens, espérant que cette initiative marquera un tournant dans la lutte contre l’insécurité dans la chefferie.
Justin Paluku