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À l’ONU, Donald Trump revendique un rôle décisif dans la paix entre la RDC et le Rwanda

Devant les représentants du monde entier réunis à l’Assemblée générale des Nations Unies, le président américain Donald Trump a livré un discours qui n’a pas manqué de faire réagir. Se présentant comme le principal artisan d’un rapprochement entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, il a affirmé avoir contribué à mettre fin à plusieurs conflits, dont celui qui secoue l’Est congolais depuis des années.

« Sept guerres arrêtées en sept mois », a-t-il lancé, dans une déclaration aussi spectaculaire que controversée. Parmi ces conflits, il cite celui opposant Kinshasa à Kigali, marqué par des affrontements persistants dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, où les rebelles du M23 continuent leurs offensives malgré un accord de principe signé en juin dernier.

Le président américain n’a pas hésité à critiquer l’ONU, qu’il accuse de l’avoir laissé seul dans ses efforts diplomatiques. Il a dénoncé une organisation « inefficace », tout en rappelant qu’il avait déjà suspendu la contribution financière des États-Unis, qui représentait une part importante du budget onusien.

Mais au-delà des critiques, Trump a dressé un portrait flatteur de son action internationale, évoquant des interventions en Asie, au Moyen-Orient et dans les Balkans. Il a notamment affirmé avoir désamorcé les tensions entre l’Inde et le Pakistan, ainsi qu’entre Israël et l’Iran. Des affirmations rapidement contestées par les pays concernés, qui ont nié toute implication américaine dans leurs affaires diplomatiques.

Son discours, teinté d’autosatisfaction, soulève une question centrale : peut-on réellement parler de médiation efficace lorsque les conflits restent actifs et que les acteurs locaux rejettent les récits avancés par Washington ?

Dans le cas de la RDC et du Rwanda, la situation sur le terrain reste tendue. Les populations civiles continuent de fuir les combats, et les négociations n’ont pas encore abouti à une désescalade durable. Si Trump cherche à se positionner comme un faiseur de paix, les faits semblent indiquer que le chemin vers la stabilité est encore long.

Justin Paluku