L’aviation militaire des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) a mené, dans la nuit de mercredi à jeudi, une nouvelle frappe aérienne contre les positions tenues par les rebelles du M23 et leurs alliés sur le site minier de Twangiza, dans la chefferie de Lwindi, territoire de Mwenga, au Sud-Kivu.
Selon des sources locales contactées par Monde24.net, la frappe est intervenue vers 1h12 du matin et a visé les tanks de réserve de carburant ainsi que les groupes électrogènes de secours de l’usine d’extraction d’or de Twangiza Mining. Les mêmes sources rapportent que même les appareils déjà en panne ont été touchés.
D’après les informations recueillies, cette attaque aurait pour but d’empêcher les rebelles du M23 et leurs alliés de remettre en service les installations de l’usine, qu’ils tentaient de réhabiliter depuis plusieurs jours. Ces derniers auraient déjà procédé, depuis le mois de mai 2025, à l’exploitation illégale d’or estimée à plus de 12,8 millions de dollars américains, selon des sources proches de l’administration minière locale.
L’usine de Twangiza Mining, jadis exploitée par une société sud-africaine, est située dans le groupement de Luciga, à environ 45 kilomètres au sud de Bukavu. Depuis plusieurs mois, cette zone est passée sous le contrôle du M23 et de ses alliés, provoquant la suspension des activités légales de la société.
Les autorités militaires congolaises n’ont pas encore communiqué officiellement sur cette frappe. Cependant, une source au sein de l’armée a confirmé l’opération, affirmant qu’elle s’inscrit dans le cadre de la poursuite des « cibles stratégiques » afin de couper les voies de financement du mouvement rebelle.
Aucune information n’a encore été donnée sur d’éventuelles victimes ou sur l’ampleur exacte des dégâts matériels.
