Lors de la séance plénière du mercredi 29 octobre 2025, le sénateur Baby Vangu a fait vibrer les murs du Sénat en présentant une motion d’information percutante.
Dans son intervention, il a tiré la sonnette d’alarme sur une exploitation illégale d’or et de diamant menée par des prétendus investisseurs chinois dans le village de Temba, situé dans le secteur de Mbavu, territoire de Seke Banza, province du Kongo Central.
Une activité minière clandestine qui, sous couvert d’investissement, s’apparente davantage à un pillage organisé du sous-sol congolais.
Mais le plus révoltant, selon le sénateur, c’est la pollution déjà visible de la rivière qui traverse ce village. Jadis limpide et source de vie, cette rivière est aujourd’hui menacée par les boues toxiques issues du lavage des minerais et les produits chimiques utilisés sans aucune norme environnementale.
Les poissons y meurent, l’eau devient impropre à la consommation, et les paysans, dépendants de cette source pour arroser leurs champs, voient leur quotidien se transformer en cauchemar. Ce qui devrait être un symbole de prospérité devient un poison collectif.
Car pour les habitants de Temba, cette rivière représente beaucoup : c’est leur robinet naturel, leur réserve alimentaire, leur route, et parfois même leur espoir. Elle abreuve le bétail, irrigue les potagers, sert à la lessive, à la pêche, et même aux cérémonies traditionnelles. La polluer, c’est donc condamner tout un mode de vie.
Derrière les pelles et les dragues des exploitants étrangers, c’est l’identité et la survie d’une communauté entière qui sont menacées.
Conscient de la gravité de la situation, le sénateur Baby Vangu a réclamé avec fermeté la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour descendre sur le terrain et établir la vérité. Une initiative salutaire, qui traduit le courage d’un élu décidé à rompre avec la loi du silence.
Car si le Congo veut réellement défendre sa souveraineté et protéger ses richesses, il faudra bien que la lumière jaillisse, même dans les eaux troubles de Temba.
Ludovick Iwele
