Dans la nuit du 17 au 18 septembre, la cellule de Mbutaba, nichée dans le quartier Matembo de la commune Mulekera, à l’extrémité nord-ouest de Beni, a été le théâtre d’une attaque meurtrière attribuée aux rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF).
D’après Germain Kathimika, figure de la société civile locale, les assaillants ont pris de court les forces armées en place. Le raid a coûté la vie à une femme appartenant à la communauté pygmée, tandis qu’un jeune homme demeure introuvable. Six habitations ont été ravagées par les flammes et le centre de santé du secteur a été ciblé, bien que les dégâts aient été contenus avant qu’un incendie majeur ne se déclenche.
En réaction à cette escalade de violence, les représentants de la société civile appellent les cultivateurs à éviter les zones agricoles de Mbutaba, Mutube, Sayo, Kaubeli et Vuthala, désormais considérées comme dangereuses. Ils dénoncent également l’inaction des forces de sécurité, pourtant informées en amont, et exhortent les autorités à intensifier les mesures de protection des populations.
« Il est impératif d’agir rapidement pour rétablir la sécurité et garantir la tranquillité des citoyens », a martelé Germain Kathimika.
Cette attaque s’ajoute à une série d’incursions qui endeuillent régulièrement la région de Beni, où les habitants vivent dans une atmosphère de peur constante et d’incertitude face à l’avenir.
Justin Paluku
