Une panne électrique totale survenue dans la nuit du 10 au 11 septembre à l’aéroport international de Kinshasa/N’djili a entraîné la suspension immédiate du commandant Lundula Lutshak1. L’incident, survenu entre 00h24 et 05h20 TU, a plongé la plateforme aéroportuaire dans l’obscurité, empêchant l’atterrissage du vol présidentiel DRC001 transportant le chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Faute d’un système de secours opérationnel, l’avion présidentiel ainsi que plusieurs autres appareils ont été contraints de se poser à l’aéroport Maya-Maya de Brazzaville. Selon les premières conclusions de l’enquête interne menée par la Régie des Voies Aériennes (RVA), le commandant aurait ignoré les instructions relatives à l’acquisition d’un inverseur de charges auprès d’un fournisseur agréé. Il est également reproché d’avoir maintenu en poste un technicien jugé inapte à activer le protocole de secours.
La direction de la RVA, évoquant la gravité des faits, a prononcé une suspension « jusqu’à nouvel ordre », conformément à l’article 32 de la Convention Collective. Par ailleurs, plusieurs agents de la tour de contrôle ont été interpellés pour leur rôle présumé dans le retard de l’atterrissage du vol présidentiel.
Cet incident relance les inquiétudes sur la fiabilité des infrastructures aéroportuaires en République démocratique du Congo, où les dispositifs de secours restent souvent défaillants. L’enquête en cours devrait permettre d’établir les responsabilités et d’envisager des mesures correctives.
Justin Paluku
