Une nouvelle flambée de la maladie à virus Ebola frappe la province du Kasaï. Le ministère de la Santé publique a confirmé ce jeudi la présence du virus dans la zone de santé de Boulapé, après des analyses effectuées par l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB). Il s’agit de la 16ᵉ épidémie recensée en République démocratique du Congo.
Tout a commencé le 20 août, lorsqu’une patiente enceinte de 34 ans a été admise à l’Hôpital Général de Boulapé avec des symptômes alarmants : fièvre intense, vomissements, hémorragies. Son décès a rapidement éveillé les soupçons. Moins de deux semaines plus tard, cinq échantillons biologiques ont confirmé la présence du virus Ebola, souche Zaïre.
Le bilan provisoire est lourd : 28 cas suspects, 15 décès, dont quatre agents de santé. Le taux de létalité dépasse les 50 %, illustrant la gravité de la situation. Les autorités sanitaires insistent sur le fait que ces chiffres pourraient évoluer à mesure que les enquêtes se poursuivent.
Face à cette résurgence, le gouvernement a déclenché une réponse d’urgence. Le Centre des Opérations d’Urgence de Santé Publique coordonne les efforts sur le terrain : surveillance renforcée, isolement des cas, sépultures sécurisées, et mobilisation des équipes locales. Des campagnes de sensibilisation sont également en cours, avec l’appui des leaders communautaires et des médias locaux.
Les consignes sont claires : signaler tout cas suspect, éviter les contacts avec les malades ou les corps, ne pas consommer d’animaux trouvés morts, et maintenir une hygiène stricte. Le ministère appelle à la vigilance et à la solidarité, soulignant que la lutte contre Ebola repose sur l’engagement collectif.
En hommage aux victimes, notamment aux professionnels de santé décédés dans l’exercice de leur fonction, le gouvernement a exprimé ses condoléances et réaffirmé sa détermination à contenir l’épidémie.
Justin Paluku