Le gouvernement de la République démocratique du Congo a plaidé, mardi 9 septembre à Genève, pour l’opérationnalisation d’une commission d’enquête internationale chargée d’examiner les crimes commis sur son territoire.
L’annonce a été faite par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, lors d’un entretien avec la presse congolaise en marge de la conférence sur les trente ans de conflits armés en RDC, organisée par le Fonds national de réparation des victimes de violences sexuelles et des crimes graves (FONAREV).
Selon Patrick Muyaya, l’exécutif congolais travaille à l’adoption d’une ordonnance visant à déclarer nuls et de nul effet tous les actes judiciaires et juridiques posés par la coalition RDF-M23. Il estime que ces actes visaient notamment à s’octroyer une amnistie pour des crimes qualifiés de graves.
« Notre engagement pour la justice et la solidarité en faveur des victimes reste un pilier, y compris dans le processus de paix en cours », a-t-il insisté.
De son côté, le ministre de la Justice, Guillaume Ngefa, a rappelé la détermination du gouvernement à juger tous les crimes de masse et actes de nettoyage ethnique commis en RDC. Il a également réitéré l’appel à la reconnaissance des génocides oubliés ou ignorés, ainsi qu’à la vérité et à la justice pour les victimes.
La conférence de Genève a réuni des experts, responsables politiques et acteurs de la société civile. Elle a mis en lumière les défis persistants liés aux violences armées en RDC et la nécessité d’un mécanisme judiciaire crédible pour rompre avec l’impunité.
Rédaction