Dans la nuit du mercredi 17 au jeudi 18 septembre, aux alentours de 21 heures, le village d’Idohu, situé dans la chefferie de Walese Vonkutu (territoire d’Irumu, province de l’Ituri), a été la cible d’une offensive armée attribuée aux rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF).
D’après Christophe Munyanderu, responsable local de la Convention pour le Respect des Droits Humains (CRDH/Irumu), l’attaque a coûté la vie à deux civils et blessé par balles trois enfants. Les assaillants ont également pillé plusieurs boutiques, provoquant une vive panique parmi les habitants.
Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), alertées rapidement, sont intervenues pour repousser les agresseurs. Leur action a permis de libérer plusieurs personnes enlevées durant l’assaut. « L’intervention militaire a évité un carnage plus important », a souligné Christophe Munyanderu.
Le village d’Idohu, situé le long de la route nationale numéro 4 entre Komanda et Luna, est fréquemment visé par les ADF. Une précédente attaque avait déjà contraint de nombreux résidents à fuir vers Komanda et la province du Nord-Kivu. Ce nouvel épisode de violence ravive les blessures du passé et replonge la communauté dans l’angoisse, alors que certains commençaient à revenir dans leur localité.
Face à cette escalade, la CRDH plaide pour des opérations militaires plus soutenues et une présence sécuritaire renforcée dans cette zone particulièrement vulnérable. Les défenseurs des droits humains locaux appellent les autorités à intensifier les efforts pour protéger les civils, régulièrement pris pour cible par des groupes armés.
Justin Paluku
