La République démocratique du Congo a célébré mardi la Journée internationale des droits de l’homme lors d’une cérémonie organisée au Palais du Peuple à Kinshasa. L’événement, placé sous la coordination du ministère des Droits humains, s’est déroulé dans un contexte marqué par la persistance du conflit dans l’Est du pays.
Présidée sous le haut patronage du chef de l’État, Félix Tshisekedi, et sous l’encadrement de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, la commémoration a réuni institutions publiques, partenaires internationaux et organisations engagées dans la défense des droits humains. Deux thèmes ont guidé cette édition : « Les Droits humains, nos essentiels de chaque jour » au niveau international, et « Reconnaissance des génocides congolais, acte de justice pour les victimes » sur le plan national.
Dans son intervention, le ministre des Droits humains, Samuel Mbemba Kabuya, a salué les efforts entrepris par le Président de la République pour défendre les droits fondamentaux et porter, sur la scène internationale, le dossier de la reconnaissance des génocides congolais. Il a rappelé l’importance de la justice transitionnelle comme outil de réparation et de vérité pour les communautés affectées par les violences armées.
Le ministre a également dénoncé ce qu’il qualifie d’« agression » de la RDC par le Rwanda, estimant que les violations continues des droits humains dans l’Est du pays « exigent une mobilisation accrue » de tous les acteurs impliqués dans la protection des civils.
Plusieurs intervenants ont insisté sur la nécessité de renforcer les mécanismes de prévention et de protection des droits humains, alors que la situation sécuritaire demeure préoccupante dans plusieurs provinces. Les participants ont souligné que la défense de la dignité humaine doit rester une priorité malgré les défis posés par la crise actuelle.
Ont notamment pris part à la cérémonie la ministre du Genre, Famille et Enfant, le Directeur pays du BCNUDH ainsi que le président de la Commission nationale des droits de l’homme. Leur présence a été présentée comme un signal fort de la coopération institutionnelle et du plaidoyer en faveur du respect des droits fondamentaux en RDC.
Dorcas Kapinga
