Le président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a réaffirmé samedi sa position sur la conduite du dialogue national. Dans un discours prononcé au Centre culturel et artistique pour l’Afrique centrale, à Kinshasa, le chef de l’État a rejeté l’initiative de dialogue prévue en Afrique du Sud, tout en appelant les Congolais à privilégier une approche endogène pour résoudre les crises que traverse le pays.
« Qu’elles nous laissent régler les problèmes du Congo entre nous », a déclaré Félix Tshisekedi, en allusion aux démarches entreprises par certains acteurs internationaux.
Cette prise de position intervient alors qu’une conférence de paix est annoncée en Afrique du Sud, sous la facilitation de l’ancien président Thabo Mbeki. Le chef de l’État a indiqué ne pas vouloir se laisser « distraire par des initiatives de dialogue ça et là », réitérant que les Congolais n’ont pas besoin d’un médiateur extérieur pour échanger.
S’exprimant devant les membres de l’Union sacrée de la Nation, il a souligné que l’unité et la cohésion nationale devaient prévaloir face aux défis politiques et sécuritaires.
Dans son adresse, Félix Tshisekedi a mis en garde contre les discours de haine et les manipulations, appelant la population à transcender les divisions :
« Faisons de notre diversité une force », a-t-il exhorté.
Le chef de l’État a également insisté sur la préservation des richesses nationales, réaffirmant que celles-ci « ne seront jamais bradées ni livrées à des intérêts obscurs ».
Ce discours intervient au lendemain de la publication d’une feuille de route par les confessions religieuses congolaises, proposant plusieurs étapes vers un pacte social pour la paix. Le président Tshisekedi a salué cette initiative, tout en précisant que le processus de dialogue devait rester sous l’impulsion des institutions congolaises.
Par cette déclaration, le chef de l’État a marqué une nouvelle fois sa volonté de privilégier un cadre strictement national dans la recherche de solutions aux crises, s’opposant clairement aux médiations internationales.
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