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Massacre de Komanda : réactions du pape, de l’ONU et des autorités congolaises

Depuis l’attaque meurtrière survenue dans la nuit du 26 au 27 juillet dernier à la paroisse Bienheureuse Anuarite Nengapeta à Komanda (Ituri), où 43 fidèles ont perdu la vie, la communauté nationale et internationale exprime son émotion et sa solidarité envers les victimes et leurs familles.


L’inhumation collective des défunts a eu lieu ce lundi 28 juillet, dans une cérémonie empreinte de douleur, réunissant les familles endeuillées, les autorités locales et les représentants de l’Église catholique. Cette cérémonie souligne la gravité du drame et la fragilité persistante de la paix dans la région.

Réactions des grandes figures religieuses, politiques et humanitaires

Le pape Léon XIV, par la voix du Saint-Siège, a fait part de sa « profonde consternation » et condamné un acte « de violence absurde contre des innocents en prière », appelant à transformer cette douleur en « chemin de paix ».

La MONUSCO, par sa représentante spéciale Bintou Keita, a dénoncé un « crime odieux » et réaffirmé son engagement à protéger les civils, notamment dans les zones les plus vulnérables où la liberté de culte est menacée.

Le gouvernement congolais, à travers le porte-parole Patrick Muyaya, a promis que les auteurs seront « traqués et traduits en justice », et a annoncé l’ouverture d’une enquête conjointe entre les forces armées et les services de sécurité.

Le cardinal Fridolin Ambongo, président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), a appelé à la sécurisation urgente des lieux de culte et à une enquête indépendante pour faire toute la lumière sur cette attaque.

Une population en état d’alerte

À Komanda, la peur reste omniprésente. De nombreuses familles ont quitté la localité pour chercher refuge ailleurs, alors que la société civile déplore un manque de protection efficace, malgré la présence militaire et onusienne. Les ONG humanitaires alertent sur une aggravation possible de la crise humanitaire si la situation ne s’améliore pas rapidement.

Alors que les mots de condamnation et de compassion se multiplient, la population attend surtout des actions concrètes pour restaurer la sécurité, garantir la justice et apporter un soutien durable aux victimes et aux déplacés. Le massacre de Komanda rappelle une fois de plus la vulnérabilité des civils dans l’est de la RDC et l’urgence d’une réponse coordonnée et déterminée.


Justin Mupanya, correspondant à Beni

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