Dans une région déjà en proie à l’instabilité chronique, la nuit du 3 au 4 août a été marquée par un regain de violence à Kalembe, où les forces Wazalendo ont affronté les rebelles du M23/AFC-RDF. Ce nouvel épisode souligne une intensification préoccupante du conflit armé dans le Nord-Kivu.
Des tirs nourris ont été entendus vers 19 heures dans la zone de Kishali, mettant en danger les civils et entraînant une vague de panique. Au moins quatre personnes ont été blessées, selon les premières constatations, tandis que la Croix-Rouge poursuit ses recherches pour évaluer l’ampleur réelle du drame. Des pillages ont été signalés, aggravant encore les souffrances des populations locales.
La localité de Kalembe, contrôlée par le M23, devient ainsi l’épicentre d’un nouveau brasier, révélateur d’un conflit qui échappe de plus en plus à tout contrôle. Plusieurs familles ont quitté précipitamment la zone, redoutant une escalade de violence. Le déplacement forcé des populations fragilise davantage précaires dans les territoires ruraux de Masisi.
En l’absence d’une réponse claire des autorités et face à la complexité des enjeux, la population reste prisonnière d’un conflit aux ramifications régionales. La perspective d’un retour à la paix semble s’éloigner, et les voix locales appellent à une médiation urgente.
Justin Paluku