Plusieurs civils ont été tués dans la nuit du lundi 8 au mardi 9 septembre à Ntoyo, une localité située à environ 5 kilomètres de Manguredjipa, dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu). L’attaque a visé des habitants qui participaient à une veillée funèbre, selon des sources locales.
Des témoins affirment que des présumés combattants des Forces démocratiques alliées (ADF) ont pris d’assaut le village. Ils auraient été repoussés grâce à l’intervention des forces conjointes FARDC-UPDF, évitant ainsi un carnage encore plus grave.
La société civile de la région déplore la persistance de ces violences. Elle fait savoir que, rien qu’au cours du mois écoulé, le secteur de Bapere a enregistré plus de 150 morts dans plusieurs attaques attribuées aux ADF. Elle appelle les autorités à renforcer la sécurité dans cette partie du territoire de Lubero.
Selon le communiqué du ministère de la Communication et Médias, l’attaque de Ntoyo a coûté la vie à 71 personnes, fait 6 blessés et provoqué plusieurs disparitions. De nombreuses habitations et véhicules ont été incendiés. Le même document indique qu’une autre attaque, perpétrée la même nuit dans les villages de Fotodu et Avey, territoire de Beni, a fait 18 morts.
Le gouvernement congolais a condamné ces violences « avec la plus grande fermeté ». Dans son communiqué, il a exprimé ses condoléances aux familles éprouvées et réaffirmé sa détermination à poursuivre les opérations militaires contre les groupes armés responsables. Kinshasa dit rester engagé aux côtés de ses partenaires régionaux et internationaux pour « mettre définitivement fin aux activités terroristes de l’ADF, affiliée à l’État islamique ».
De son côté, la Première ministre a, dans un autre communiqué officiel, présenté ses condoléances aux familles des victimes et sa compassion aux blessés. Elle a salué « le courage des survivants » et appelé à l’unité nationale et à la solidarité envers les populations du Nord-Kivu. Elle a assuré que le gouvernement « ne ménagera aucun effort pour garantir la sécurité, poursuivre les responsables devant la justice et bâtir un avenir pacifique et prospère pour tous les Congolais ».
Les autorités locales et la société civile insistent sur la nécessité de renforcer la protection des populations dans cette zone, où les attaques armées sont devenues récurrentes. Elles estiment qu’un dispositif sécuritaire plus conséquent pourrait prévenir de nouveaux massacres dans le territoire de Lubero et dans l’ensemble du Nord-Kivu.
Rédaction
