Le territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu, est une nouvelle fois frappé par une série d’attaques attribuées aux rebelles de l’Allied Democratic Forces (ADF). En l’espace de deux jours, plus d’une vingtaine de civils ont été tués, ravivant la peur et l’angoisse au sein des communautés locales.
Mercredi soir, dans la localité de Maimoya (secteur de Beni-Mbau), trois hommes ont été tués par des assaillants venus de l’ouest. Selon des sources de la société civile, les rebelles ont incendié une boutique, pillé des biens et emporté des animaux domestiques. Leur présence dans le groupement de Bambuba Kisiki aurait été signalée depuis plusieurs jours.
Le lendemain, jeudi 14 août, une attaque encore plus meurtrière a eu lieu à Melia, dans le groupement de Bapaitumba (secteur des Bapere), où une vingtaine de civils ont été massacrés. Le président de la société civile locale, Samuel Kagheni, a dénoncé la recrudescence des tueries et appelé les autorités à une intervention urgente face à l’insécurité persistante.
Ces violences font suite à une autre incursion survenue la semaine précédente dans le groupement de Batike, où trois civils ont été tués. Cinq personnes ont également été enlevées sur l’axe Ombole-Malwene, selon les mêmes sources.
Malgré les opérations militaires en cours, les rebelles continuent de semer la terreur dans plusieurs localités du territoire de Beni. Les populations, livrées à elles-mêmes, fuient vers des zones supposées plus sûres, tandis que les appels à une protection renforcée se multiplient.
Justin Paluku