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RDC : De Mobutu à Tshisekedi, la dette publique au cœur d’un cercle vicieux

En 32 ans de règne, le maréchal Mobutu Sese Seko a laissé au pays une dette extérieure colossale estimée à 13 milliards USD, symbole d’une gouvernance autoritaire et d’une économie fragilisée.

Son successeur, Mzee Laurent-Désiré Kabila, arrivé au pouvoir en 1997, n’a contracté aucune dette extérieure en trois années de présidence, malgré les turbulences de la guerre.

Sous Joseph Kabila, la RDC avait bénéficié, en 2010, de l’initiative PPTE (Pays Pauvres Très Endettés) qui avait abouti à l’effacement de la dette héritée de Mobutu, soit près de 13 milliards USD. Mais ces 18 années de pouvoir ont laissé des traces, entre stagnation sociale et conflits armés persistants.

Avec Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, la dette extérieure a de nouveau explosé. En seulement 7 ans, elle s’élève à près de 16 milliards USD, selon les chiffres avancés par le VPM du Budget, Adolphe Muzito. Une trajectoire qui soulève de sérieuses inquiétudes sur la soutenabilité financière du pays.

Pendant que les chiffres s’envolent, la population congolaise, elle, reste prisonnière de la pauvreté, du manque de soins de santé et de services sociaux de base. L’ancien président de l’Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund, avait dénoncé à l’époque des flux financiers qui disparaîtraient vers des paradis fiscaux, alimentant la suspicion sur l’utilisation réelle de ces emprunts massifs.

La question demeure : la dette contractée aujourd’hui servira-t-elle à transformer les conditions de vie des Congolais, ou à entretenir le cycle d’enrichissement illicite au sommet de l’État ?

MBIYE GRÂCE G.

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