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RDC : Félix Tshisekedi accusé de « haute trahison » après la suspension des contrôles parlementaires dans les assemblées provinciales

La scène politique congolaise est secouée par une nouvelle controverse. Le député national Claudel Lubaya a vivement réagi à la récente décision du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui a instruit les assemblées provinciales de suspendre les initiatives de contrôle parlementaire, notamment les pétitions et motions de défiance visant les gouverneurs. Pour l’élu de Kananga, cette décision viole ouvertement la Constitution et constitue un acte de haute trahison.

Selon Claudel Lubaya, en gelant ces mécanismes de contrôle, le Chef de l’État neutralise les assemblées provinciales et renforce abusivement le pouvoir des exécutifs locaux. Il estime que cette décision brise l’équilibre institutionnel voulu par le Constituant et sape les fondements mêmes de la démocratie représentative. L’élu rappelle que les motions de défiance et les pétitions sont des instruments légaux de redevabilité et de transparence dans la gestion de la chose publique.

Pour lui, une telle décision va à l’encontre des principes de la bonne gouvernance, qui exigent que tout gestionnaire rende compte de ses actes devant les élus du peuple. En interdisant ce droit constitutionnel de contrôle, Félix Tshisekedi porte atteinte à l’esprit de la démocratie et à la séparation des pouvoirs. Lubaya dénonce par ailleurs un dangereux précédent qui risque d’encourager l’impunité et d’affaiblir davantage les institutions provinciales déjà fragiles.

Cette sortie du député vient relancer le débat sur les limites du pouvoir présidentiel en RDC. Tandis que certains observateurs y voient une tentative d’apaisement politique dans un contexte de tensions locales, d’autres dénoncent une dérive autoritaire et une centralisation excessive du pouvoir autour de la présidence. Le silence de plusieurs institutions de contrôle renforce les inquiétudes sur la solidité de l’État de droit congolais.

La décision du Chef de l’État, présentée comme une mesure d’ordre et de stabilité, soulève donc de nombreuses interrogations sur la gouvernance et la démocratie en République démocratique du Congo.

MBIYE GRÂCE G.

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