La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a lancé une alerte publique ce jeudi à travers un communiqué officiel, signalant l’existence de réseaux frauduleux impliqués dans la vente illégale de duplicatas de cartes d’électeur à travers le pays.
Selon la CENI, ces pratiques illicites violent la loi en vigueur, notamment l’article 27 de la loi n°04/028 du 24 décembre 2004 portant identification et enrôlement des électeurs en République Démocratique du Congo, qui stipule que l’obtention d’un duplicata est entièrement gratuite. Ces duplicatas ne peuvent être délivrés que dans les antennes officielles de la CENI, implantées sur toute l’étendue du territoire national.
Démarche officielle pour obtenir un duplicata
La CENI rappelle la procédure légale à suivre en cas de perte d’une carte d’électeur :
- Déclaration de perte : l’électeur doit se rendre auprès d’un Officier de Police Judiciaire (OPJ) pour faire constater la perte, et obtenir un procès-verbal officiel.
- Présentation à l’antenne : muni du procès-verbal, il doit se rendre à l’antenne CENI correspondant à son centre d’inscription.
- Vérification : l’agent de la CENI vérifie l’identité et l’inscription du requérant, puis procède au remplissage du formulaire de demande de duplicata.
Les détenteurs de cartes devenues illisibles peuvent également obtenir un duplicata, sans procès-verbal, à condition de se présenter directement à l’antenne CENI. Ce service reste gratuit, précise l’institution.
Cependant, la CENI tient à clarifier que les frais éventuels liés à l’établissement du procès-verbal de perte auprès des OPJ ne relèvent pas de sa responsabilité.
Lutte contre la fraude et appel à la vigilance
La CENI invite la population à faire preuve de vigilance et à dénoncer tout cas de monnayage ou tout comportement suspect observé dans ses services. À cet effet, un numéro vert a été mis à disposition : 099 888 2661.
Enfin, l’institution électorale appelle les autorités compétentes à intensifier les efforts pour identifier, démanteler et poursuivre les auteurs de ces actes frauduleux, qui portent atteinte à la crédibilité du processus électoral.
Justin Mupanya correspondant à Beni