Dans la nuit du 16 au 17 septembre, environ 150 membres des forces de sécurité ont mené une opération à la résidence privée d’Azarias Ruberwa Manywa, ancien vice-président de la République démocratique du Congo. L’intervention s’est déroulée sur l’Avenue du Fleuve, dans la commune de Gombe à Kinshasa, et soulève de sérieuses préoccupations quant au respect des libertés fondamentales dans le pays.
La famille Ruberwa affirme que neuf agents chargés de la sécurité du domicile ont été arrêtés sans justification et emmenés vers une destination inconnue. Des éléments de la Garde présidentielle auraient ensuite pris le contrôle des lieux, à l’intérieur comme à l’extérieur. Des portes ont été forcées, des biens endommagés, et la famille redoute un pillage ou une occupation illégale de la propriété.
Azarias Ruberwa était à l’étranger au moment des faits. Il n’a pas encore réagi publiquement, mais ses proches dénoncent des actes graves et inacceptables. Ils parlent d’une atteinte directe aux droits garantis par la Constitution, notamment la liberté individuelle et le droit de propriété.
Aucune déclaration officielle n’a été faite jusqu’à présent. Ce mutisme suscite de nombreuses interrogations sur les raisons de l’intervention et sur le climat politique actuel à Kinshasa. Plusieurs analystes y voient une tentative d’intimidation visant une personnalité politique de premier plan.
Justin Paluku