Lors de la réunion du Conseil des ministres tenue ce vendredi à Kinshasa, le gouvernement de la République Démocratique du Congo a fixé un ultimatum de 90 jours au Rwanda pour se conformer intégralement à l’Accord de Washington, signé le 27 juin dernier sous la médiation des États-Unis.
« La RDC accorde un délai strict de 90 jours au Rwanda pour se conformer à l’accord (…) Passé ce délai, elle se réserve le droit de reconquérir Goma, Masisi, Minova, Bukavu, Kamanyola, Luvungi et toute autre localité sous occupation. Elle pourrait également, si la menace persiste, poursuivre toute base ennemie au-delà de ses frontières, y compris jusqu’au Rwanda », a déclaré le porte-parole du gouvernement.
Cette position ferme marque une nouvelle étape dans la mise en œuvre du traité signé à Washington, et vise à accélérer le désengagement militaire rwandais des territoires congolais sous occupation.
Selon plusieurs sources gouvernementales, cette décision répond à la pression populaire croissante et à la volonté de restaurer la souveraineté nationale sur l’ensemble du territoire congolais, en particulier dans l’Est où les groupes armés, soutenus selon l’ONU par le Rwanda, continuent d’opérer.
Si l’ultimatum reste diplomatique dans la forme, le ton utilisé est sans équivoque : la RDC n’exclut plus une riposte militaire proactive dans un contexte régional déjà tendu.
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Cette annonce pourrait également réactiver les concertations diplomatiques, notamment avec les partenaires régionaux (EAC, SADC, CIRGL) et internationaux engagés dans le processus de paix.
MBIYE GRACE G.