Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont vivement condamné, ce mardi, une série d’offensives menées ces derniers jours contre leurs positions dans l’est du pays par la coalition rebelle M23, appuyée selon Kinshasa par l’armée rwandaise (RDF) et les forces de l’Alliance du Fleuve Congo (AFC).
Dans un communiqué transmis à la rédaction de Monde24, le porte-parole militaire de la troisième zone de défense, le major Nestor Mavudisa, accuse cette coalition armée d’avoir attaqué plusieurs localités du Sud-Kivu et du Nord-Kivu entre le 12 et le 14 juillet, en violation de la trêve censée être observée dans le cadre du processus de paix.
Les premières attaques ont été recensées dans les localités de Kamatembe et Kalao, dans le groupement de Mubuku, territoire de Kalehe, le vendredi 12 juillet. Deux jours plus tard, le lundi 14 juillet, les rebelles ont poursuivi leur offensive dans la localité de Kashihe, toujours dans le même groupement, avant d’élargir le champ des combats vers d’autres territoires.
« Cette coalition RDF/AFC-M23 a ensuite attaqué, tôt dans la matinée du 14 juillet, nos positions à Mwendabandu, dans le groupement de Banyungu, secteur d’Osso, territoire de Masisi. Les combats y ont duré toute la journée », affirme le major Mavudisa. Une autre attaque a été rapportée à Batanga, dans le groupement d’Irambi Katana, territoire de Kabare.
Le porte-parole évoque en outre des violations graves des droits humains à l’encontre des populations civiles dans les zones touchées par les affrontements. Si aucun bilan précis n’est pour l’instant communiqué, les FARDC dénoncent des exactions commises à l’occasion de ces incursions armées.
Les autorités militaires congolaises qualifient ces attaques de « stratégie criminelle » visant à torpiller les efforts de paix engagés à l’échelle régionale.
« Ces actes ignobles constituent, non seulement une violation intentionnelle de la trêve sur le cessez-le-feu, mais également une tentative délibérée de saboter le processus de paix en cours », dénonce le major Mavudisa.
Face à cette nouvelle escalade, les FARDC réitèrent leur détermination à défendre l’intégrité territoriale de la RDC et à poursuivre la sécurisation des populations civiles. Kinshasa appelle par ailleurs les partenaires régionaux et internationaux à prendre acte de ces violations répétées, alors que la situation sécuritaire reste très volatile dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.
Cette reprise des hostilités intervient dans un climat de tension persistante entre la RDC et le Rwanda, Kinshasa accusant régulièrement Kigali de soutenir militairement le mouvement rebelle du M23, ce que le gouvernement rwandais dément systématiquement.
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