Un double homicide a été enregistré dans le territoire de Walungu, au Sud-Kivu. Deux femmes portées disparues depuis le 17 juin ont été retrouvées sans vie le jeudi 26 juin dans une plantation située à Shanvu, dans le groupement de Mudusa. L’alerte avait été lancée la veille par la société civile locale, inquiète de l’absence prolongée des deux victimes.
Les corps sans vie d’Antoinette M’Kerwishi et de Ciza Murhimalika ont été découverts dans des conditions particulièrement troublantes. Selon un communiqué publié par la Société Civile Forces Vives de Mudusa, les dépouilles présentaient des signes manifestes d’étranglement, laissant présager un meurtre prémédité.
« Ces corps présentent des signes visibles d’étranglement », a déclaré la structure citoyenne, dénonçant un acte d’une extrême gravité qui témoigne de la recrudescence de l’insécurité dans cette partie de l’Est congolais.
Face à cette tragédie, la société civile a exigé l’ouverture immédiate d’une enquête indépendante afin de faire toute la lumière sur les circonstances de ces assassinats et de traduire les auteurs en justice. Elle appelle les autorités civiles et militaires à renforcer les dispositifs de sécurité pour prévenir de nouveaux drames.
François Mubalama, président de la société civile de Mudusa, a tiré la sonnette d’alarme sur la situation sécuritaire devenue préoccupante :
« Tant que l’Est ne sera pas sécurisé, nos villages resteront exposés à de tels actes. Il est temps que l’État assume pleinement sa responsabilité de protection des civils », a-t-il martelé.
Le double meurtre d’Antoinette M’Kerwishi et de Ciza Murhimalika s’ajoute à une série d’actes de violence ciblée, notamment des disparitions inexpliquées, des assassinats nocturnes, et des cas de banditisme armé. Dans plusieurs localités du territoire de Walungu, les habitants dénoncent régulièrement l’inefficacité des dispositifs sécuritaires et la lenteur des réactions des forces de l’ordre.
Dans ce climat de peur et d’impunité, la société civile en appelle à une mobilisation urgente des autorités provinciales et nationales, et réclame également l’implication de la justice militaire pour garantir une réponse rapide et exemplaire.
Alors que les familles des victimes réclament vérité et justice, la population de Walungu attend des actes concrets pour mettre fin à l’insécurité chronique qui mine le quotidien de nombreuses communautés rurales du Sud-Kivu.
Rédaction
