Le Centre de Recherche en Finances Publiques et Développement Local (CREFDL ASBL) a vivement dénoncé la violation du droit à la liberté de mouvement de son Coordonnateur national, Valéry Madianga, empêché de se rendre à Lubumbashi le 10 novembre dernier pour une matinée d’échange sur le contrôle des finances publiques locales.
Selon un communiqué publié le 12 novembre 2025, les agents de la Direction Générale de Migration (DGM) à l’aéroport international de N’Djili ont confisqué le passeport du chercheur sous prétexte de vérification, avant de lui imposer une convocation à la Direction générale. Le CREFDL s’insurge contre cet acte qu’il qualifie d’« arbitraire » et contraire aux libertés fondamentales garanties par la Constitution.
Cette interdiction de voyager serait liée, selon des informations recueillies, à une réquisition du Parquet de Grande Instance de Kinshasa/Gombe, dans le cadre d’une plainte déposée par Alain Lungungu Kisoso, coordonnateur national de la Cellule d’exécution des Financements en faveur des États Fragiles (CFEF). Ce dernier accuse M. Madianga de calomnie et de propagation de faux bruits, des accusations que le CREFDL juge infondées et politiquement motivées.
L’organisation de la société civile voit dans cet incident une tentative manifeste d’intimidation à l’endroit des acteurs engagés dans le contrôle citoyen des fonds publics. « Ce comportement vise à museler la voix de ceux qui réclament la transparence et la bonne gouvernance », déplore le communiqué.
Tout en réaffirmant sa confiance en la justice congolaise, le CREFDL maintient son soutien à son coordonnateur national et promet de collaborer pleinement avec les autorités judiciaires jusqu’à la lumière complète sur cette affaire.
Pour de nombreux observateurs, cet épisode relance le débat sur la protection des défenseurs des droits humains et la nécessité d’un véritable espace civique libre en République démocratique du Congo.
MBIYE GRÂCE G.







