Dans les collines brumeuses du territoire de Mambasa, la tension reste palpable. Alors que les opérations militaires se poursuivent dans le cadre de l’offensive conjointe entre les Forces de Défense Populaires de l’Ouganda (UPDF) et les FARDC, un communiqué officiel publié ce jeudi par l’armée ougandaise vient remettre les pendules à l’heure.
Des rumeurs persistantes faisaient état de violences commises par les troupes ougandaises dans les localités de Komanda et Eringeti. Mais selon le Major-Général Félix Kulayigye, responsable de l’information publique au sein de la Défense, ces allégations sont « sans fondement ». Aucun acte de meurtre n’aurait été enregistré dans ces zones, affirme-t-il.
Ce que l’armée confirme, en revanche, c’est un affrontement survenu à Apakwag, à une quarantaine de kilomètres au nord de Komanda. Deux soldats ougandais y ont perdu la vie en tentant de reprendre une position stratégique autrefois contrôlée par Musa Baluku, figure de proue des rebelles ADF.
Depuis plusieurs semaines, les groupes armés, acculés par les opérations militaires, multiplient les attaques de représailles dans des villages reculés. Ces incursions, souvent brutales, visent à semer la peur et à attirer l’attention des médias internationaux.
À Chabi, les forces alliées ont récemment intercepté deux groupes rebelles, composés d’une quinzaine de combattants. Trois d’entre eux ont été tués, et des armes ont été saisies. Une autre opération est en cours autour d’Oicha, où un noyau de rebelles reste actif.
L’UPDF insiste sur son engagement à sécuriser les populations civiles et à démanteler les réseaux terroristes dans l’Est de la RDC. L’opération Shujaa, lancée en 2021, continue de s’inscrire dans une logique de stabilisation régionale, malgré les défis persistants sur le terrain.
Justin Paluku