Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont lancé une nouvelle alerte ce mardi, dénonçant une recrudescence d’attaques menées par la coalition rebelle AFC/M23 et ses alliés contre leurs positions militaires dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Selon le communiqué officiel signé par le Général-Major Sylvain Ekenge Bomusa Efomi, porte-parole de l’état-major général, plusieurs positions stratégiques ont été visées entre le 11 et le 18 août 2025. Parmi les incidents rapportés : la base navale de Musenda, située sur les rives du lac Édouard dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu), a été attaquée le 11 août. Au Sud-Kivu, les localités de Mulamba (Walungu), Lwindi et Muhuzi (Mwenga), Gahuruza/Chimbulungu (Walungu), ainsi que Nzibira Centre, Kankinda et Nyamarhege ont été la cible d’assauts armés entre le 12 et le 18 août.
Les FARDC accusent la coalition rebelle de violer délibérément les engagements pris dans le cadre de l’accord de paix de Washington et de la déclaration de principes de Doha. Ces actes, selon l’armée congolaise, compromettent les efforts diplomatiques en cours et aggravent la situation humanitaire dans l’Est du pays.
Face à ces violations répétées du cessez-le-feu, les FARDC interpellent les médiateurs américains et qataris, les appelant à constater les entraves aux négociations de paix. L’armée souligne que ces attaques ont entraîné des pertes humaines et provoqué des déplacements massifs de populations civiles.
Le communiqué conclut que les FARDC se réservent désormais le droit de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les populations et répondre aux provocations.
Justin Paluku
