C’est à Kinkole, dans le cadre verdoyant du Village Ayongo, que l’Inspection générale de l’Éducation nationale a donné le coup d’envoi, du 16 au 22 août, aux travaux de la Revue annuelle d’évaluation des activités de l’inspection scolaire. Un moment stratégique pour réfléchir, ajuster, et surtout projeter l’avenir de l’éducation congolaise.
Prenant la parole avec l’aplomb d’une générale à la veille de la bataille, la ministre de l’Éducation nationale, Raïssa Malu, a salué les inspecteurs pour leur stoïcisme face aux secousses sanitaires, sécuritaires et environnementales. En clair : ils ont tenu le cap pendant que le navire tanguait sévèrement. Mais ce n’était pas une séance de félicitations gratuites. L’heure est venue, selon elle, de passer de la survie à l’offensive.
Dans un élan visionnaire, elle a appelé à faire de l’école un « laboratoire de la démocratie », rien de moins. Car pour elle, éduquer, c’est forger des citoyens éclairés. Et pour cela, il faut trois ingrédients clés : l’efficience, l’inclusion et la citoyenneté.
Au cours de cette activité, la ministre n’a pas esquivé les polémiques. Face aux grognements sur la publication accélérée des résultats de l’Examen d’État 2025, elle a calmé les esprits :
« Cette technologie n’est pas un gadget. Elle renforce la crédibilité et la rapidité des corrections. Nos enfants méritent un système qui marche à l’heure, pas au ralenti. »
Une mise au point nette et sans bavure, en faveur d’un virage numérique assumé.
De son côté, l’inspecteur général Hubert Kimbonza a chaussé les lunettes du coach numérique. Il a exhorté ses troupes à dompter les outils digitaux comme on apprivoise un nouvel alphabet.
Placé sous le thème :
« De la résilience à une inspection scolaire efficiente, inclusive et citoyenne pour la transformation qualitative de l’école »,
ce forum se veut un cadre de réflexion profonde et d’action concrète. Il ambitionne de positionner l’inspection scolaire comme un levier stratégique au cœur du redressement du système éducatif congolais.
Ludovick Iwele
