Dans un climat de vive émotion à Lubumbashi, la paroisse Saint-Cyprien, située dans la commune de Rwashi, a été fermée par décision de l’archevêché après un acte de profanation survenu dans la nuit du lundi à mardi. Des individus non identifiés ont pénétré dans l’enceinte de l’église, causant de lourds dégâts matériels et spirituels.
Le curé de la paroisse, le Père Lucien Kabulo, a dressé un constat désolant : « Tous les ornements liturgiques robes, chasubles, étoles ont disparu. Les ciboires et livres sacrés ont été incendiés. Deux statues de la Vierge Marie ont été détruites ou emportées. » Ces actes, qualifiés de profanation par les autorités ecclésiastiques, ont profondément choqué les fidèles.
Face à la gravité des faits, le vicaire général de l’archidiocèse, Monseigneur Emmanuel Mumba, a annoncé la fermeture temporaire de l’église. « Les portes sont verrouillées. Aucune prière ne peut être organisée dans un sanctuaire profané. Seule une messe de purification célébrée par l’archevêque pourra permettre la reprise du culte », a-t-il déclaré.
Outre la dimension religieuse de l’événement, les responsables de l’église interpellent les autorités judiciaires pour diligenter une enquête et renforcer la sécurité autour des lieux de culte, devenus, selon eux, la cible d’attaques inquiétantes.
Cet incident survient moins d’un mois après la profanation de l’église Pierre Jordan de Kashamata. Ces actes répétés suscitent l’inquiétude de la hiérarchie religieuse qui appelle à une mobilisation collective pour défendre les espaces sacrés de la ville.
Ignace BIN MUHENDO
