La République démocratique du Congo et la République d’Ouganda viennent de franchir une nouvelle étape dans leur collaboration militaire. Ce jeudi, les Forces armées de la RDC (FARDC) ont accueilli à Kinshasa le Chef des Forces de Défense de l’Ouganda (UPDF), le Général Muhoozi Kainerugaba, pour une réunion stratégique axée sur la situation sécuritaire dans l’Est congolais.
Cette rencontre de haut niveau s’inscrit dans le cadre du suivi et de l’évaluation des opérations militaires conjointes, notamment l’Opération Shujaa, lancée en novembre 2021 pour traquer les terroristes des Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe armé d’obédience islamiste, actif dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Signature d’un Nouvel Accord de Coopération
À l’issue des échanges, les deux parties ont signé un nouvel accord militaire visant à renforcer la coordination opérationnelle, à intensifier le partage de renseignements stratégiques et à développer des programmes conjoints de formation militaire. Ce partenariat actualisé a pour objectif d’améliorer l’efficacité des interventions sur le terrain et d’accélérer la neutralisation des poches résiduelles des groupes armés actifs dans la région.
Un Engagement Réaffirmé pour la Stabilité Régionale
Dans leur déclaration conjointe, les responsables militaires congolais et ougandais ont réaffirmé leur engagement commun pour la paix et la sécurité dans la région des Grands Lacs. Le Général Kainerugaba et le haut commandement des FARDC ont salué les résultats obtenus jusqu’ici dans la lutte contre les ADF, tout en soulignant la nécessité de renforcer davantage la collaboration face aux nouvelles menaces sécuritaires.
Cette réunion s’inscrit dans un contexte marqué par des défis persistants en Ituri et dans le Nord-Kivu, où les populations civiles continuent de subir les conséquences des violences armées.
Opération Shujaa reste à ce jour l’une des rares initiatives militaires bilatérales encore actives dans l’Est de la RDC, après le retrait progressif des contingents de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et la réévaluation des mandats de certaines forces régionales.
Rédaction
